Comment mettre fin à la procrastination ?
Au programme du jour : une méthode très simple à appliquer pour réussir à se mettre au travail une bonne fois pour toute.
Bonjour jeune prodige,
Comment allez-vous ?
Avec le froid qui arrive, et le fait de travailler depuis la maison, j’ai parfois du mal à me mettre au travail. Peut-être que ça vous arrive à vous aussi.
Si c’est le cas, l’édition d’aujourd’hui devrait vous intéresser. Il s’agit d’une méthode testée et approuvée pour réussir à s’y mettre une bonne fois pour toute.
Mon café est prêt, dans ma jolie tasse Finpal (merci pour le cadeau les amis !)
Je vous en sers un aussi ? Sucre ? Nuage de lait ? ☕️
Thème : la méthode Pomodoro
Temps de lecture : 🎵 3 minutes, 17 secondes 🎵
Les flammes avaient volé à la ville 164 ans d’histoire et 87 années d’archive. Trésors inestimables perdus à jamais, envolés dans le ciel endeuillé du 14 novembre 2019. Bien que les bâches et les échafaudages recouvrant aujourd’hui l’Hôtel de Ville fassent de leur mieux, elles peinent à soustraire aux regards des passants les terribles cicatrices qui rappellent à chacun cette journée dramatique. La mémoire meurtrie des sirènes hurlantes, de la centaine de sapeurs pompiers oeuvrant durant des heures pour contenir l’incendie, des enfants apeurés en pleurs évacués des écoles alentours, la ville reste sous le choc quatre ans plus tard. En témoigne le parterre de fleurs fraiches qui recouvre encore le parvis ce matin.
Afin de panser les plaies du passé, aller de l’avant sans oublier l’histoire et envoyer un message d’espoir aux habitants, le maire a décidé de rénover l’Hotel de Ville pour en faire un lieu de mémoire, de partage et d’échange. Plusieurs projets architecturaux avaient alors été soumis à la ville et le choix s’était fait en concertation avec les habitants. Les travaux de rénovation démarrèrent sans tarder, durèrent sans trêve, les équipes se succédant jour et nuit, tant et si bien que l’inauguration du nouvel Hotel de Ville n’est maintenant plus qu’une question de quelques semaines.
Installée dans son bureau provisoire, Pauline, chargée de communication de la mairie, se remémore cet évènement douloureux. Son esprit en garde des stigmates traumatiques, elle se souvient du cri lancinant de l’alarme incendie, de la précipitation avec laquelle elle avait du fuir son bureau, laissant une partie de ses affaires, dont des photos de famille auxquelles elle tenait beaucoup. Imaginer ses affaires brûler dans les flammes et finir en cendre lui donne des migraines à chaque fois qu’elle y pense. Le magazine de la ville a prévu de publier un dossier complet sur l’inauguration du nouvel Hotel de Ville, mais elle en repousse la rédaction depuis des semaines pour cette raison.
— Hello Pauline, ça va ? Lui demanda Thibault, le rédacteur en chef du magazine. Tu en es où du dossier sur l’inauguration de l’Hôtel de ville ? J’en ai besoin cet après midi dernier délai, on envoie pour BAT demain matin.
— Oui oui, j’ai bientôt terminé, je te l’envoie avant midi.
Il était 09h30 et elle n’avait écrit aucune ligne.
Deux semaines que l’onglet “Google Docs” était ouvert sur son navigateur sans que la moindre ligne n’y fut apposée. Pauline fixait le curseur noircir la page par intermittence, la provoquant par son clignotement régulier qui semblait lui dire d’un air moqueur “tu-ne-peux-pas-é-cri-re-ce-do-ssier-re-gar-de-comme-tu-ga-lè-res-lai-sse-tom-ber…”. Exaspérée, elle changeait alors de fenêtre ou d’onglet machinalement, jonglant entre les fenêtres ouvertes, sans y trouver quoi que ce soit, sans rien y chercher de toute façon. Elle tergiversait, doutait, tapait du pied sur le sol, agacée par l’agitation de son esprit.
— Putain ! J’ai besoin d’une clope, dit-elle en empoignant son paquet d’un réflexe furieux.
Elle se leva, emportait son téléphone et se précipita vers les escaliers, pressée de changer d’air, de planter ses pieds dans la blancheur de la neige pour fuir celle de sa page, avec l’espoir de trouver l’inspiration dans un moment de génie, de magie, ou dans une taffe. La première bouffée de fumée l’apaisa autant qu’elle lui brula les bronches.
— Tu devrais arrêter ça !
C’était Alex, le relou de service qui arrivait tout pimpant sur son vélo. Chaque année, il ressortait le coup de la bonne résolution, de venir au bureau en vélo. Et puisque cette année il avait tenu, en tout cas depuis trois semaines, ce qui était déjà beaucoup plus que les années passées, il se pavanait comme un coq redresseur de tort.
— Salut Alex, oui oui j’y penserai t’inquiète, lui lança-t-elle sans masquer son agacement.
Pour éviter la conversation, elle cliqua sur le premier lien qu’elle trouvait sur Linkedin et fit mine d’être absorbée par une lecture passionnante sur son téléphone.
— Qu’est-ce que tu lis, lui demanda Alex.
— “Découvrez la méthode Pomodoro pour mettre fin à la procrastination”, dit-elle.
— Ah ! T’as enfin pris la résolution de bosser pour de vrai, plaisanta-t-il.
— Voilà, c’est ça. Et toi alors, tu tiens bon avec ton vélo dis donc, pas comme l’année dernière, lui répondit-elle, narquoise.
— Et oui, j’ai ma technique ! Ça s’appelle l’implémentation d’intention, c’est Sophie qui m’en a parlé et c’est vraiment puissant. D’ailleurs ça pourrait t’aider à arrêter de t’empoisonner les bronches. Tu veux que je t’explique ? Lui demanda-t-il.
— Peut-être plus tard, je dois y retourner, désolé, lui répondit-elle en se jetant entre les portes du bâtiment, écrasant sa cigarette à peine entamée contre le cendrier de l’entrée.
En remontant les marches de l’escalier, elle marmonnait sur l’impossibilité d’être tranquille quelques minutes. Elle se dirigea alors vers la machine à café et repensa à cet article qui promettait une méthode pour mettre fin à la procrastination. Alors que son cappuccino se préparait, elle commença à le lire distraitement.
Découvrez la méthode Pomodoro pour mettre fin à la procrastination
Le principe de la méthode Pomodoro est aussi simple qu’efficace quand il s’agit de se mettre au travail, de se retrousser les manches et de “get the job done”. Par exemple, je l’utilise à chaque fois que je veux écrire une édition de cette newsletter mais que l’inspiration me manque.
Comment ça marche ?
Il s’agit d’alterner sessions de travail sans distraction, et courtes pauses. L’aspect “sans distraction” est évidemment le plus important dans cette technique. C’est à dire qu’il ne faut laisser de place à aucune notification, email, sonnerie de téléphone, interruption d’un collègue… rien de tout ça. Concentré, focus, à 100%, pendant toute la durée de la session de travail.
Le Pomodoro typique prend cette forme :
Nous avons donc 4 sessions de 25 minutes de travail sans distraction, entrecoupées de 5 minutes de pause. Puis une longue pause de 25 à 30 minutes avant de recommencer le cycle.
Vous seriez surpris de tout ce qu’on peut abattre comme travail quand on est vraiment concentré sur la tâche, ne serait-ce que pendant 25 minutes !
Au point où elle en était, sachant qu’il lui restait à peine deux heures pour boucler son dossier, elle se décidait à tenter l’expérience Pomodoro. Elle se mis dans les bonnes dispositions, son casque sur les oreilles, ouvra une nouvelle fenêtre sur Chrome en s’autorisant trois onglets : un onglet pour le chronomètre Pomodoro, un onglet Spotify pour un peu de musique, et son onglet Google Sheets. Elle cliqua pour lancer le chronomètre et s’élança.
Durant les deux premières minutes, son esprit restait vide, aucune idée ne lui venait à l’esprit. Puis elle jetait quelques mots pour commencer à imaginer un plan. Lorsque le tintement de la sonnerie indiqua la fin du premier Pomodoro, elle se surprit à disposer d’un plan détaillé très complet. Elle était entrée dans une sorte de transe sans même s’en apercevoir.
— C’est fou ce qu’on peut faire en 25 minutes quand on est concentré à 100%, se dit-elle.
Lorsque la sonnerie indiquait la fin de la pause, elle s’y remit. Le même schéma se répétait, un peu difficile de s’y remettre, mais plus simple que la première fois. Les Pomodoro de 25 minutes s’enchainèrent durant 2 heures, alternant session de travail en profondeur et courtes pauses. Quand le dernier Pomodoro sonnait, il était 11h 50 et elle avait terminé la rédaction des 3 pages de son dossier. Décidément, deux semaines qu’elle repoussait la rédaction de ce dossier alors que deux heures lui avaient suffit. Cerise sur le gâteau, il lui restait même un peu de temps pour une dernière relecture, au calme, avec un petit café.
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À propos de moi
Je suis Romain Maltrud et, d’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé d’être écrivain. Toute ma vie, j’ai mis de côté ce rêve et, à défaut, je suis devenu DAF à temps partagé avec +15 ans d’expériences internationales, j’ai co-fondé FromTheInsight - une agence spécialisée en OKR, et rédigé une thèse sur l’alignement stratégique dans les entreprises françaises.
En 2023, m’autorisant à rêver de nouveau, j’ai créé cette newsletter qui allie ma passion pour l’écriture et mon expérience professionnelle. Je prends beaucoup de plaisir à l’écrire, j’espère que vous prendrez plaisir à la lire.
N’hésitez pas à me faire un commentaire, ou à me dire ce que vous en avez pensé de façon anonyme.
À bientôt avec un p'tit café ☕
Romain
Merci pour le partage du tips Romain et bravo pour cette nouvelle édition ! Il ne me reste plus qu'à pratiquer à fond la méthode pour améliorer ma productivité et éviter ces nombreux moments où la page blanche m'empêche d'avancer ;)