Bonjour jeune prodige,
Actualité morose, perte de sens, remise en question... avec l'hiver qui s'approche, le ciel s'assombrit autant que l'esprit. J'écoutais justement un débat sur le sujet avec le Guillaume Fond, Docteur en psychiatrie et neuroscience, dans lequel il évoquait le concept d'Ikigai.
Ça faisait un moment que j'avais ce concept dans la rubrique "idées", donc je me suis dit que c'était le bon moment pour en parler.
Je nous prépare un petit café, un allongé, ça te va ? ☕️
C’est parti.
Thème : Trouver ton Ikigai
Temps de lecture : 🎵 4 minutes, 35 secondes 🎵
Au programme :
Incroyable !
Ikigai, c’est quoi ?
Exercice pour trouver ton Ikigai
👀 Open business
📈 +12 inscriptions depuis la dernière édition
💌 506 personnes inscrites au total
🔈 10/10 de Net Promoter Score (ma plus grande fierté 🥳)
[Si d’autres stats t’intéressent, n’hésite pas à me demander]
Incroyable !
Je me rêve écrivain depuis que je suis gosse, mais je m’étais toujours interdit la fantaisie d’écrire des histoires. Va savoir pourquoi le mystère persiste encore, j’ai tenté le coup dans cette newsletter. Pourtant, le format va à l'encontre de toutes les newsletter business que je connais.
Résultat ? Vous êtes plus de 500 à lire mes petites histoires 🤯
C'est incroyable ! Un immense merci à vous de me faire l'honneur de votre attention. Merci à celles et ceux d'entre vous qui m'ont encouragé par leurs messages, qui m'ont fait la gentillesse de me donner des feedbacks, ils me vont toujours droit au coeur.
Quand l'inspiration me manque, que la page blanche me nargue et que la peur d'écrire des choses creuses m'assaille, je relis vos messages. Ils me rappellent pourquoi j'écris et pourquoi je devrais continuer à le faire, malgré la difficulté de l'exercice.
Ses talons frappaient les dalles marbrées du parvis de la Défense qui s'étendait devant elle. Le soleil froid du matin coulait sur le sol trempé en éclaboussant, tant et si bien qu'il lui fallut plisser les yeux pour y voir clair. Avant, Aline aurait savouré l'air frais et vivifiant, elle aurait fermé les yeux pour mieux apprécier la caresse du soleil. Aujourd'hui, elle râlait d'avoir oublié ses lunettes, pestait contre le RER A qui l'avait encore mise en retard et accélérait le pas pour ne pas arriver à la bourre à l'immanquable réunion du vendredi.
Le vendredi faisait naître en elle des sentiments contradictoires. À commencer par cette sempiternelle réunion CODIR de fin de semaine qu'elle détestait. Au cours de ces réunions, les uns se targuaient de leurs réussites de la semaine passée, tandis que les autres spéculaient sur leurs avancées de la semaine à venir, mais bizarrement jamais les spéculateurs ne confirmaient leurs présages d'une semaine à l'autre, ni les frimeurs admettaient avoir atteint des objectifs qu'ils s'étaient fixés après coup. Mais bon, le vendredi était malgré tout le jour qui la rapprochait le plus du week end, qu'elle languissait chaque semaine un peu plus.
Dans quelques minutes, elle sera au cœur d'un comité de direction stratégique, dans la salle du réunion du 52 ème étage, avec une vue dégagée à 360° sur Paris. DRH d'une grande entreprise qui siège à la Défense, c'est ce qu'elle avait toujours rêvé d'être. Pourtant, plus elle s'approchait de l'entrée du bâtiment, plus la boule qui se formait dans le creux de son ventre devenait lancinante.
Comme presque partout ailleurs, le CODIR était composé d'hommes, elle était la seule femme. Entourée de ces quinquagénaires moins vifs que vils, qui se croyaient plus charismatiques qu'ils ne l'étaient vraiment, leur corps bidonnant engoncés dans des costumes trop cintrés pour eux, puant le fric bien que parfumés au Bois d'Argent, avec leurs épaules de cobras et leurs langues de vipères, qui devaient leur ascension aux pairs de leurs pères, voilà qu'elle devenait amère.
Depuis quelques mois, elle ne supportait plus les aspects politiques de son travail, la diplomatie l'agaçait, les gens la saoulaient, et ses journées n'étaient plus aussi stimulantes qu'elles ne l'étaient auparavant. Alors oui, bien sûr, elle gagnait en un mois ce que ses parents cumulaient, avec leurs deux salaires, en un an. C'était d'ailleurs pour eux une énorme fierté de voir leur fille ainsi gagner sa vie. Mais... et après ?
Continuer de voir dans le métro des affiches scander les grands engagements écologiques et sociétaux de son entreprise, quand chaque CODIR lui rappelle que les profits comptent plus que l'environnement, que la voix d'un homme blanc pèse plus que celle d'une femme ? Supporter le stress, la pression, les humiliations ? Avec une terre sombre et désertée sous un ciel rougeoyant et apocalyptique comme logo, Aline s'en voulait de ne s'être pas douté de ce qui l'attendait dans cette entreprise. Mais... et maintenant ?
Ikigai, c’est quoi ?
Nous écoutions le podcast "Grand bien vous fasse" sur France Inter, ma chérie et moi, avec pour thème "comment donner un sens à sa vie". Vaste question.
Le Docteur Guillaume Fond était sur le plateau des invités. Médecin psychiatre et chercheur aux hôpitaux universitaires de Marseille, il a un double doctorat en psychiatrie et en neurosciences. Autant dire qu'il a consulté un certain nombre de patients, perdu dans les méandres de ces questions existentielles. Pour les aider à trouver des réponses à cette question, il évoque la notion d'Ikigai.
L'Ikigai est un concept japonais qui résume en un seul mot 4 notions essentielles :
la passion : ce que tu adores faire
la mission : ce dont le monde a besoin
la profession : ce qui te rapporte de l'argent
la vocation : ce pour quoi tu es doué
Exercice pour trouver son Ikigai
Dans cet épisode, le Dr. Fond propose un exercice simple d'apparence pour explorer ta personnalité, ton esprit, trouver ton Ikigai. Il s'agit de te poser 2 questions, et de prendre le temps d'y répondre, au calme, sans dérangement et en veillant à le faire en ayant l'esprit apaisé.
Première question : si je te donne une fortune illimité, qu'est ce que tu fais de ta vie ?
Deuxième question : un médecin t'apprend que tu as une tumeur cérébrale inopérable, qui n'altèrera pas tes capacités mais sera mortelle brutalement dans 18 mois. Qu'est-ce que tu fais durant ces 18 mois ?
Liste la totalité de ce que fait apparaître ton esprit en réponse à ces questions, sans jugement. En croisant les réponses, tu trouveras des éléments pour identifier ton Ikigai.
Petite précision tout de même : trouver son Ikigai, c'est un peu comme trouver sa raison d'être, identifier ses talents, ses potentiels, ses missions de vie et ses motivations. Il donne un cap, à l'instant T, mais il évolue tout au long de la vie. C'est donc un exercice que tu peux refaire, les années passant, quand tu sens que tu as besoin de réajustements dans ta vie.
C'est en tout cas ce qu'a fait Aline. Et cela l'a amené vers un chemin tout à fait inattendu.
Il était temps de passer à autre chose. Lors du dernier comité de direction, entourée de ces pontes qui l'insupportaient, elle s'était fait la promesse de tout faire pour reprendre sa vie en main. Après maintes hésitations sur la meilleure manière de s'y mettre, sur la façon la plus pertinente de commencer, elle s'était simplement posé les deux petites questions ci-dessus.
Pour y répondre, elle s'était laissé tout le week-end. En flânant dans les ruelles, elle marchant dans la nature, en écoutant la musique, en discutant avec ses proches, elle laissait son esprit vagabonder, son subconscient lui apporter les réponses dont elle avait besoin. Ce qu'il en était ressorti était qu'elle n'était clairement plus à sa place, pas épanouie, dans l'entreprise dans laquelle elle se trouvait.
La semaine suivante, heureux hasard ou clin d'œil du destin, son amie d'enfance lui demandait de l'aide pour son projet de permaculture. De l'aide, elle avait accepté de lui en donner. Et pas qu'un peu. Dans la foulée, elle avait démissionné et était montée dans le premier train pour Rouen. Rendez-vous au Bec-Hellouin, avec le projet fou de créer une ferme de permaculture, d'avoir un impact sur les générations futures. Changement de vie radical, certes, mais à en juger au sourire qui illuminait son visage resté fermé si longtemps, changement de vie salvateur, aussi.
C’est tout pour moi.
J’espère que tu as passé un bon moment avec cette histoire. Dis moi ce que tu as pensé de cette édition, en 2 clic ici (c’est 100% anonyme, ça m'aide à m'améliorer et ça me fait plaisir d'avoir des feedbacks).
À bientôt, avec un p’tit café ☕️
Romain
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Ça se lit vraiment bien et permet toujours de se pose les bonnes questions. Continuez ainsi