Le Père Noël est une pointure
Donner un sens à sa vie, trouver le bonheur, voilà quelque chose qui nous tracasse tous plus ou moins. Un personnage a trouvé sa raison d'être, Klaus, et a beaucoup de choses à nous apprendre.
Bonjour jeune virtuose,
J’espère que tu vas bien et que tu pètes la forme. Moi j’ai la crève, mais j’ai bon espoir d’être vite rétabli, rien ne m’empêchera de profiter de la fête !
Pour la dernière édition de l’année, je voulais te parler du sens de la vie, du bonheur. Oh, je te rassure, vraiment du bout des lèvres car je n’ai pas de recette miracle. Par contre, je connais un mec a cette recette et qui fait des miracles.
Pas de café aujourd’hui, mais une bonne infusion pomme cannelle, avec un petit sablé au chocolat - gourmandise oblige ! Je te sers ? ☕️
Thème : Du bonheur en cadeau
Temps de lecture : 🎵 7 minutes, 14 secondes 🎵
👀 Open business
📈 -4 inscriptions depuis la dernière édition
💌 785 personnes inscrites au total
🔈 09/10 de Net Promoter Score
Notre histoire du jour nous mènera, portés par les vents, traversant les villes tourmentées, les mers agitées, au bout de la terre, aux confins d’une forêt luxuriante et sauvage, là où vit le plus heureux des ménages. Heureux d’un bonheur simple qui n’a que faire du froid rude des hivers glacés de la région, qui ne souffre d’aucune peine, pas même celle qui teinte nos cœurs lorsque nous sommes esseulés, loin de tout.
Au cœur de cette forêt enchantée se trouve une vieille bâtisse dont les lumières brillent dans l’interminable nuit polaire. Installés dans leur bicoque de bois, emmitouflés sous une chaude couette de neige, le couple partageait cette maison depuis des temps immémoriaux, complices dans leurs éternels vieux jours. Souvent, on pouvait sentir un agréable fumet qui s’échappait de la cheminée ou d’une fenêtre entrouverte, une odeur subtile de pommes chaudes et de cannelle, effluves de recettes gourmandes dont seule Madame Noëlle avait le secret. On la voyait alors apparaître sur le perron et crier vers la pénombre :
– Klaus ! Le goûter est servi, vient te réchauffer et prendre des forces, ce n’est pas le moment d’attraper froid. Klaus !
Enfoncé de quelques mètres à peine dans la forêt, entouré d’arbres, Klaus était pourtant très loin, du moins dans ses pensées. Il se tenait sur le belvédère devant la maison, surplombant l’horizon. Tel un athlète avant la course de sa vie, il anticipait le décollage de son traineau, la route qu’il emprunterait, visualisait chaque virage, chaque maison, chaque cheminée. Cette course annuelle n’était ni un sprint, ni un marathon, c’était les deux réunis. Une prouesse que lui seul pouvait réaliser. Mais, surtout, ce qu’il aimait par-dessus tout, c’était imaginer les sourires qui illumineraient le visage de tant d’enfants dans le monde après son passage.
– Klaus ! S’exaspérait Madame Noëlle.
– J’arrive ma douce, dit-il distraitement, j’arrive.
Quand il apparut enfin à la lisière de la forêt, le bonnet de travers, les sourcils recouverts de neige, la barbe toute ébouriffée, parsemée de feuilles séchées et d’épines de sapins, il affichait un sourire si large que les commissures de ses lèvres touchaient presque ses lobes d’oreilles, Madame Noëlle ronchonna.
– Oh, où est-ce que tu t’es encore fourré, c’est pas possible, regarde moi l’état dans lequel tu t’es mis. Hum… et ce sourire… je connais ce regard… dit-elle.
– Haha, oui ma douce, tu me connais si bien, dit-il avec bonhomie. Ça y est, le moment est bientôt venu, enfin ! J’ai si hâte.
– Tous les ans, c’est la même histoire. Tu vas encore faire des insomnies et m’empêcher de dormir.
– C’est que je me languis de ce moment toute l’année, ma douce, tu le sais bien.
– Oui oui, je sais, mais je te préviens, cette année tu dors sur le canapé, menaçait-elle sans conviction. Allez viens manger tant que c’est chaud.
– Hummm, ça sent bon, dit-il.
Avant de franchir le pas de porte, Klaus ne put s’empêcher de se retourner une dernière fois vers l’horizon, excité par l’incroyable épopée qui l’attendait.
Du bonheur en cadeau
Je suis tombé sur cette vidéo de Christophe André, qui explique comment “Donner un sens à sa vie”. Selon lui, les personnes déprimées, ont perdu 3 capacités fondamentales :
le lien avec les autres
l'envie d'agir (élan vital)
la capacité à prendre du plaisir (anhédonie)
Toujours selon lui, lorsque la dépression guérit, tous ces signes s'inversent. En somme, ce qui donnerait du sens à notre vie serait de nous lancer dans des actions qui nous mettent en lien avec les autres, d’agir avec les autres, d’agir pour les autres en pur altruisme, et de prendre du plaisir dans ces actions.
Les fêtes de Noël ne sont-elles pas une bonne excuse pour mettre tout ça en pratique ? Nous allons revenir sur cette idée dans un instant.
Léo avait veillé tard, s’efforçant de rester alerte pour surprendre le passage de celui dont l’existence le faisait douter de plus en plus. Les guirlandes lumineuses projetaient un filet de lumière clignotant à travers sa chambre, filtrant par la porte qu’il avait laissée entre ouverte pour l’occasion. Il s'endormit sans s’en rendre compte alors que la porte vacilla soudain tandis qu’un vif courant d’air frais fit grelotter les clochettes accrochées au sapin décoré dans le salon. Elles s’ébranlèrent à peine, tintèrent d’une timide mélodie avant de retrouver leur place, faisant retomber la maison dans le paisible sommeil dans lequel elle était plongée. Rien ne semblait avoir bougé d’un iota, tout était à sa place, les guirlandes scintillaient au même rythme, pourtant dans l’air était plein d’odeurs de pommes chaudes et de cannelle.
Au petit matin, Léo ouvrit les yeux sur un aurore plein d’attentes et de promesses. Ébahi par ce qu’il entre-voyait du sapin, il s’élança hors du lit en hurlant.
– Papaaaaa ! Mamaaaaan ! Il est passééééé ! Regardez-moi tous ces cadeaux, venez viiiite, s’exclamait Léo.
Un à un, il vérifiait tous les indices qui pourraient trahir ce qu’il voyait et se pinça pour être sûr d’être bien réveillé. Non seulement le pied du sapin était occupé par d’innombrables cadeaux, mais en plus les chaussettes pendues à la cheminée débordaient de bonbons et de chocolats, et, comble des combles, le verre de lait laissé sur la table à l’attention du Père Noël était vide.
Plus aucun doute ne subsistait maintenant dans le cœur du jeune garçon, il l’avait loupé cette année encore, mais il était persuadé de l’existence du Père Noël. Il s’en voulait d’avoir douté et se fit la promesse de rester éveiller suffisamment longtemps pour le voir enfin, l’année prochaine, et le serrer fort dans ses bras. Pour l’heure, il s’empressait de déballer ses cadeaux, trop absorbé qu’il était par la curiosité pour voir le gros monsieur rouge qui traversait le ciel à toute allure pour rentrer chez lui.
J’ai longtemps détesté les fêtes de fin d’année, elles me plongeaient toujours dans une sorte de mélancolie morose, remuant des souvenirs désagréables. Aujourd’hui, je vois les choses sous un angle très différent.
Les fêtes sont une parenthèse, l’occasion de mettre sur pause les tourments de la vie, les tumultes du quotidien, l’incertitude des lendemains. Ce qui me rend heureux maintenant, c’est d’être avec ma toute petite famille, ma tendre épouse et notre merveilleuse petite fille. Voir ses yeux s’illuminer devant les guirlandes de notre premier sapin de Noël à la maison et partager ces moments complices avec ma chérie est un bonheur indicible.
Cette newsletter me rend heureux aussi, par l’élan de création qu’elle invoque. Chaque édition me coute, j’avoue. À chaque fois je suis en proie au doute, mais bon an mal an elle fait sa route et nous arrivons à la 17ème édition dans ce format. J’ignore où cela me mènera. Peut être à des rencontres. Pourquoi pas à quelques opportunités professionnelles. Mais déjà, au moins au bonheur simple de créer quelque chose dont je suis fier. Ce qui n’est pas rien.
Pour ça, je vous suis infiniment reconnaissant de m’accorder votre attention, de me lire. Vous donnez un sens, une raison d’exister à cette newsletter et j’espère que vous prenez plaisir à la lire.
Enfin, dans tout ça, est-ce qu’on trouvera enfin un sens à la vie, la recette du bonheur ? J’en sais rien. À ce propos, Albert Camus disait ceci :
“Le bonheur est la plus grande des conquêtes, celle qu’on fait contre le destin qui nous est imposé.”
Je nous souhaite donc d’être de valeureux conquérants, de triomphantes guerrières, pour profiter des fêtes pour arracher quelques moments de bonheur aux mains du destin.
Très bonnes fêtes de fin d’année.
À l’année prochaine, avec un p’tit café ☕️
Romain
Voici ce que tu pourrais faire avant de partir :
Mettre un petit ❤️ pour me signaler que l’édition t’a plu !
Remplir ce questionnaire en en 2 clic pour me faire un feedback 🙏
Répondre à ce message ou m’envoyer un message sur Linkedin
Découvrir mes services de DAF Part-Time
Tester gratuitement notre logiciel OKR
Découvrir mon podcast “Visionnaires”
Retrouver toutes les anciennes éditions dans les archives.
Toujours agréable à lire, continuez ainsi. Vous avez votre style bien à vous :)